Okumura Rin, le démon bleu entre en scène ! [Fini]

Chapitre I : Naissance d'un démon.

C’était la naissance de deux enfants, des jumeaux, un 27 décembre en pleine montagne au nord du royaume de Fiore dans une petite caverne coupée du monde, l’extérieur était tapissé de neige, les températures étaient extrêmement basses. Il faisait froid, terriblement froid. Plus froid que d’ordinaire en tout cas pour le mage exorciste qui se tenait dehors, une cigarette coincée au coin des lèvres, un air déterminé sur le visage. Oui, il l’était à ce moment-là. Il se croyait prêt à mettre un terme à l’existence de Yuri Aegin et sa progéniture. La cigarette tomba dans la blanche neige, avant d’être écrasé par le pied de cet homme. Lui et son acolyte pénétrèrent ensuite dans la caverne, la fameuse épée destinée à abattre leur cible en main.
Au centre de ce petit lieu caché du monde, une sorte d’énorme matelas pourpre où reposait la jeune femme. Ses longs cheveux bruns retombaient sur son visage. Elle était en sueur, elle était pâle, livide comme la neige tombant à l’extérieur. Sa vie allait prendre fin. Elle le savait, ils le savaient. D’une faible voix, elle appela son ami :

- Shiro…

Sa douce voix résonnait dans toute la caverne, alors que le dénommé Shiro la regardait d’un air désolé. Sa détermination en fut soudainement fortement ébranlée. Il avait peur oui, de commettre l’irréparable. En bon croyant, il s’était même demandé s’il avait le droit de choisir de la vie ou de la mort de cette femme et de ses enfants. N’était-ce pas le rôle de Dieu ?

- Tu… Ces enfants…

La voix du mage tremblait, elle était pleine d’excuses, de lamentations silencieuses. Derrière son acolyte, Mephisto regardait cela d’un air détaché. Il s’en moquait, pour ainsi dire, ou bien il se retenait de rire.

- Ce sont mes fils… Ne sont-ils pas mignons ?

Elle marqua une pose, reprenant son souffle. Celui qu’elle se tuait à garder pour pouvoir parler à son ami. Elle n’en avait plus pour très longtemps.

- Celui avec les flammes bleues, c’est Rin. Celui qui est pâle, c’est Yukio. Ils vivront… Forts.

Sa voix était faible, brisée, tremblante, elle menaçait de s’éteindre, de s’arrêter, comme les douces mélodies que fredonnent les boitent à musique. Qui faiblissent, faiblissent, pour se taire à jamais… La souffrance se lisait sur son visage si blême. Elle regardait pourtant ses deux enfants, attendrie, souriant du bout de ses lèvres gelées par le froid. La mort ne lui faisait pas peur. Du moment que son rêve pouvait s’accomplir. Cette incarnation du mal était-elle si mauvaise finalement ? :

- Ils prouveront que les démons et les humains peuvent se comprendre…

Sa tête retomba alors mollement sur le côté. Ses paupières vinrent voiler son beau regard azuré. Malgré les appels de Shiro, elle ne répondait plus. Il lui fallut plusieurs longues secondes pour se rendre à l’évidence et arrêter de crier son nom. Quelle ironie, dire qu’il devait se charger lui-même de lui ôter la vie. Et maintenant, il ne souhaitait qu’une chose. Qu’elle revienne, parmi les vivants.

- Qu’est-ce que tu vas faire ?

La voix mielleuse de Mephisto vint interrompre les lamentations de Shiro. Il n’y avait pas vraiment de sentiments dans sa voix. Elle était comme à son habitude, monocorde, plate, sans émotions. Il n’avait visiblement aucun scrupule à retourner un peu plus le couteau dans la plaie.

- Le maître t’a ordonné de tuer la mère et ses enfants. La femme est morte toute seule pourtant.

Il avait dit cela d’un ton presque ironique. Et dans un sens, ça l’était. Tragique et Ironique. La piqûre de rappel de Mephisto ramena Shiro à la réalité. Il avait une mission à accomplir. Il essayait de chercher un motif. Une excuse, n’importe quoi pour se pardonner à lui-même.

- Avec des pouvoirs aussi dangereux que démoniaques, la vie serait une souffrance pour eux.

Il n’avait pas trouvé mieux. Le mage se saisit donc du Komaken, l’épée faucheuse de démon destinait à les tuer. Il tira doucement le sabre de son fourreau, tendu devant lui alors qu’il essayait encore de se persuader intérieur de commettre l’irréparable. Et finalement il s’arrêta, quand un petit gazouillement se fit entendre. L’aîné des deux garçons venait de se réveiller. Il était étrangement souriant. Oui, il souriait alors qu’un homme s’apprêtait à leur ôter la vie. Cet enfant en avait-il seulement conscience ? À ce moment-là, Shiro Fujimoto vint à se demander si ces deux enfants étaient vraiment coupables de tout cela. Avaient-ils besoin d’être punis alors qu’ils n’avaient rien fait de mal. Alors qu’ils n’avaient même pas conscience du monde. Tant de choses étaient passées dans l’esprit de l’homme, tellement qu’il en avait oublié son coéquipier. Pourtant, c’est bien Mephisto qui le sorti de sa rêverie, toujours avec ce ton infecte, et cette attitude presque sadique envers les sentiments de son ami :

- Qu’est-ce qu’il y a ? Je pensais que tu allais les tuer.
- Il a souri… Alors que je suis venu les tuer.

Cette remarque, il l’avait fait sans trop réfléchir. Réflexion à voix haute, justification pour ne pas avoir agi, en faite Shiro ne savait plus vraiment où il en était. Il était perdu, et cela se voyait sur son visage. Des souvenirs lui revenaient, ceux de feu Yuri lorsqu’elle défendait encore farouchement la possible amitié entre humains et démons. Alors, il rangea le sabre. Le choc entre la garde et le fourreau fit relever la tête de Mephisto, ainsi que la voix grave, terriblement sérieuse de son vis-à-vis qui avait retrouvé de l’ordre dans ses idées. Il avait pris une décision :

- Mephisto…
- Oui ?
- Je vais les élever.

La réaction de l’homme fut plutôt inattendue, surtout venant de sa part. Et oui, il avait réussi à surprendre le grand Mephisto qui ne put échapper un petit hoquet de surprise.

- Je vais les élever comme mes propres fils !

Bien évidemment, la surprise du démon ne dura pas longtemps. Il se mit à ricaner, ne se gênant pas pour faire des réflexions sur le choix de Shiro. Pourtant, il avait l’air décidé.

- Toi, craint pour ta froideur, tu veux élever les enfants de cette femme dite démoniaque à cause des expériences menées sur elle ? C’est impossible !
- Patiente et tu verras !

Alors qu’il ricanait encore, une brillante idée parcourue l’esprit du démon. Une idée amusante en perspective. Il était pourtant à des lieux d’imaginer qu’elle le serait autant à l’avenir. Pour lui du moins :

- Alors que dirais-tu de faire un pari ?

L’air agacé du saint mage le força à continuer :

- Si tu peux les élever comme tes propres fils, tu gagnes. Si leurs pouvoirs destructeurs s’éveillent, je gagne et leurs vies seront miennes.

Une lueur malsaine brillait au fond de ses pupilles émeraude alors qu’il interrogeait son camarade du regard. Celui-ci n’hésita pas longtemps, même si les jeux loufoques de Mephisto l’agaçaient passablement. Il n’était pas d’humeur à s’amuser.

- Ça me va…

Satisfait de cette réponse, tel un démon, ne se fit pas prier plus longtemps et claqua des doigts en déclarant :

- Alors laisse-moi t’aider un peu.

Les flammes entourant l’enfant furent alors transférées dans le Kurikara, sous les interrogations de Shiro qui regardait l’arme avec stupéfaction. Mephisto trouva judicieux de justifier son acte, c’était bien lui qui avait scellé les flammes dans le sabre, redonnant ainsi à Rin une apparence plus humaine :

- J’ai scellé les pouvoirs démoniaques de l'enfant dans le lacrima de cette épée. Il n’y a aucun intérêt à ce pari s’il reste recouvert de flammes bleues.

Vis-à-vis du geste de Mephisto, Shiro le remercia, sans plus de cérémonie, avant que le brun ne continue son petit discours :

- Ne me remercie pas. Maintenant, je dois rapporter à notre maître qu’on en a fini avec les enfants de cette femme. Sur ce, à la prochaine.

Et c’est ainsi qu’il s’éloigna tranquillement vers l’extérieur, imaginant déjà quels mensonges il devait improviser pour s’occuper de couvrir la décision de Shiro. Il avait l’habitude de mentir, ce n’était pas une première pour lui.
La main de Shiro glissa jusqu’à la poche de sa veste, ressortant son paquet d’Eleven Stars, presque vide. La cigarette glissa contre le bord, se dirigeant vers les lèvres de l’homme qui avait déjà entrepris de sortir son briquet de son autre main. Il s’arrêta pourtant, lorsque le petit Rin se remit à gazouiller gaiment, un grand sourire étiré sur son visage. L’homme froissa alors le paquet dans sa main, le laissant ensuite s’écraser sur le sol. Son pied termina de froisser le papier cartonné alors qu’il se dirigeait vers les deux enfants, afin de les prendre avec lui.

Chapitre II : Deux enfants semblables, mais pourtant si différents.

C’est ainsi que Rin et Yukio Okumura sont devenus les enfants du révérant Fujimoto. Des enfants qui ont été élevés comme ses propres fils, dans un petit monastère situé aux alentours de Magnolia. Yukio était de ces petits garçons timides, toujours accroché à son grand frère ou à son père, il craignait le monde et était ce que l’on pourrait appeler, un trouillard. Mais il y avait une bonne raison derrière cela.

Rin quant à lui grandissait insouciamment et se forger petit à petit son propre caractère. Contrairement à Yukio, Rin était un garçon solitaire qui n’aimait pas trop la compagnie des autres. Tout simplement parce que les autres le rejetaient. Parce qu’il était brutal et violent, et qu’il avait tendance à être facilement irritable, mais il se passionna de faire la cuisine, n'ayant personne qui savait cuisiner au monastère, Rin apprit pour faire plaisir à son père.
Rin, encore tout jeune, passait déjà pour la terreur du quartier. Grandir dans ses conditions ne l’aidait pas vraiment à s’améliorer, et malgré tout les efforts de Shiro, le regard des autres ne changea pas. Et quant est-il du mage qu’était Shiro ? Et bien, depuis il avait abandonné la cigarette et avait évolué en même temps que ces deux enfants. Il était devenu moins froid, c’était désormais un homme gai et jovial, un tantinet pervers qui aimait ses deux fils plus que tout. Oui, il les considérait comme ses véritables enfants malgré leur origine et avait appris petit à petit à les aimer de tout son cœur, de tout son être. Si bien qu’il en oublia ce pari futile et se dévoua corps et âme à l’éducation des deux enfants. Et c’est sous l’œil attentif de leur tuteur, qu’il considérait comme leur père qu’ils grandirent, ignorant leur passé et origine improbable. Alors que l’un rêvait de devenir médecin, afin de pouvoir pallier à sa nature timide et à sa faiblesse, l’autre ignorait encore quel avenir la vie lui réservait. Insouciant, il continuait son chemin sans vraiment avoir de but. Mais chacun au monastère savait qu’il était sur la mauvaise voie, et ceux malgré ses efforts pour s’améliorer. Rin était maladroit et quoi qu’il fasse, tout lui retombait toujours dessus. À vrai dire, durant toute son enfance, Rin fut craint pour diverses raisons. La première fut sans doute parce qu’il était un garçon brusque qui avait du mal à contenir sa colère. Il était très souvent comparé à un démon, un monstre, ce que le petit niait farouchement. La seconde était bien parce qu’il était le fils d’une femme venant d'un village dit de "démons", et comme le petit Rin était celui ayant hérité des pouvoirs de sa mère. Les rares qui le savaient l’on craint au début. Mais avec le temps, les rares au courant se mire à apprécier le garçon pour ce qu’il était aujourd’hui, et pas pour autre chose. Tout comme Shiro, ils faisaient parti de ces rares à ne pas le mépriser. Et de son côté Yukio, le génie décrochait une place pour la prestigieuse académie de la Croie Vraie, grâce à une bourse durement obtenue, alors que son aîné avait arrêté ses études, au collège pour entrer dans la vie active.

Ils étaient alors tout deux âgés de 15 ans. Rin essayait de faire son possible pour décrocher un boulot, parce qu’il savait qu’il ne pourrait pas compter toute sa vie sur son tuteur et qu’il devrait bientôt quitter le monastère. Mais chaque tentative se soldait par un échec et l’adolescent, handicapé par sa maladresse, ne récoltait au final que des réprimandes de la part de son frère et de son père. Ils étaient inquiets, c’était normal. Parce que Rin avait beau ne pas être le pire des délinquants, il passait son temps à se battre et n’avait pas ce que l’on pourrait appeler des amis. Ses connaissances se restreignaient aux habitants du monastère ou à des voyous contre qui il s’était battu pour une raison ou pour une autre. L’enfance des deux frères jumeaux n’avait donc rien de très palpitant, pour eux en tout cas ce ne fut pas grand-chose comparé à ce que la vie leur préparait. Mais ils en retenaient globalement un bon souvenir. Parce qu’il avait pu connaître ces petits moments de joie et d’allégresse où l’on se moquait pas mal de ce qui pouvait advenir. La présence des autres les réconfortait, ils étaient heureux malgré tout. Être ensemble suffisait à leur bonheur et la moindre bonne nouvelle venait ponctuer leur quotidien d’une immense joie. Et pour ce qui est des mauvaises, ils se soutenaient les uns les autres pour surmonter les épreuves que la vie leur imposait. Comme une famille, une grande et heureuse famille avec ses hauts et ses bas. Une famille normale en somme, comme l’avait tant voulu Shiro…

Chapitre III : La mort d'un père, la colère d"un fils.

C’était un matin comme un autre que tout a commencé. Comme un autre ? Non, il s’agissait de la vieille du départ de Yukio, le frère cadet de Rin qui avait eu le droit à une bourse pour pouvoir continuer ses études dans la non moins prestigieuse académie de la Croix Vraie dans la ville d'Oak.

Très tôt ce matin-là, Rin avait entrepris de se rendre à son nouveau et énième travail. Un petit boulot de livraison, de prospectus et de courrier, quelque chose de pas trop mal pour commencer à gagner sa vie, surtout à son âge. Et le gamin aux cheveux noirs n’était pas trop mécontent parce que sa journée d’essai ne s’était pas trop mal passée. Du moins au début, parce qu’il a fallu qu’il croise le chemin de voyous tous sauf bien intentionné qui s’amusait à empaler de pauvres pigeons à l’arbalète. Un acte inhumain qui ne plut pas vraiment à Rin qui abandonna son vélo plein de paperasse pour défendre les innocentes bestioles de leurs bourreaux. Et les voilà entrain de se battre, lui et ce trio qu’il ne connaissait que trop bien. Le garçon termina blessé, mais il les avait fait fuir. C’était déjà ça. Même si on l’avait encore une fois traité de monstre et de démon, il s’en moquait, il avait l’habitude. Par contre, ce qui l’emmerdait, c’est que ces trois abrutis lui avaient piqué son vélo pour se faire la malle. Et aussi parce qu’il était encore couvert de blessures. Génial, le vieux allait encore lui passer un savon :

*Ah… Ça, c’est encore produit. Comment vais-je faire… ?*

C’était un bon début de journée, il faut croire qu’encore une fois dame Fortune n’était pas avec lui. Comme d’habitude en gros. Et le voilà, une heure plus tard, entrain de papoter avec son éternel bourreau dans le confessionnal. Il avait bien songé mentir, la religion n’était clairement pas son truc même s’il avait été élevé dans un monastère. Mais bon, l’homme de l’autre côté avait toujours un truc à rétorquer et lui, il en avait marre de chercher à se justifier.

- Pauvre petit agneau égaré, repens-toi de tes péchés et commence ta prière.
- Je n'ai rien à me reprocher !
- Alors, d'où te viennent ces blessures ?!
- J'ai trébuché dans les escaliers...
- Ton dos est tout sale aussi.
- C'était une sacrée chute...
- Et, qu'en est-il de ce saignement de nez ?
- J'ai croisé le chemin d'un sacré canon… Lâcha Rin qui savait que ce genre de truc qu'il savait efficace contre son tuteur, histoire que son côté pervers ne soit pas inutile. Et ça ne rata pas, enfin pas au début.
- Quoi ?! Tu l'as suivi, Rin ? Passe devant, montre-moi la route ! Cria Shiro en sortant du confessionnal.

Puis après Shiro était entrain de le réprimander, parce qu’il avait perdu son job et tout, ce vioque de Shiro Fujimoto. Et ça, autant vous dire que Rin n’aimait pas du tout et qu’il avait beau dire, son cher tuteur avait toujours quelque chose à rétorquer pour lui donner tord. Résultat des courses, il préféra bougonner, surtout quand son frangin débarqua et qu’il ne prit même pas son partie. Et que les autres si mettaient pour se moquer de lui. Yukio par-ci, Yukio par-là. À croire qu’il était parfait et qu’on attribuait que les problèmes à ce pauvre Rin qui fulminait sur place. Il devait bien l’avouer, il était jaloux de son petit frère. Et fier aussi, sans que ça paraisse. Mais pour l’instant, il en avait surtout marre qu’on lui remonte les bretelles parce qu’il avait essayé de faire quelque chose de pas trop mal dans sa vie. Soit aider des pigeons. Cette scène ne différait pas de d’habitude. À un détail prêt, le radiateur prit très soudainement feu. Un drôle de feu bleu qui ne surprit que Shiro. Mais les autres n’avaient pas l’air trop dérangés par ce détail. Ce n’était pas la première fois, depuis quelque temps en tout cas ça arrivait. Enfin bref, Yukio embarqua Rin pour s’occuper de ses plaies. À ce moment-là, il était encore plus fier de son petit frère parce qu’il était très doué sans que cela paraisse. Et ils commencèrent à parler du prochain départ de Yukio. Ca attristait un peu Rin, mais il était content pour son frère. Et vu qu’il était d’un naturel optimiste, il l’encouragea sur cette voie. Et après, ils commencèrent à parler de l’avenir de Rin. Sujet plus difficile puisque celui-ci n’était pas encore défini. Enfaîte, l’aîné n’avait aucun but, il ne savait pas quoi faire. Tout ce qu’il avait vraiment voulu dans sa vie c’est arrêté l’école, parce que ce n’était pas son truc. Mais apparemment, le monde du travail ne l’était pas aussi. Et finalement, les autres débarquèrent, arborant fièrement une annonce venant du marché. C’était une recherche d’intérimaire, pour un boulot au marché. Ils n’avaient pas demandé son avis pour appeler et l’entretien était tout de suite. Ils s’étaient tous donnés tant de mal pour lui que Rin ne put refuser. Il accepta alors d’emprunter un costume et des chaussures, pour être présentable et il se dirigea rapidement au dit marché, son CV en main, pour espérer décrocher ce job, permettant ainsi d’améliorer l’image que les autres ont de lui et permettre à Yukio de partir tranquille. Et alors qu’il sortait dans la cours du monastère, ayant abandonné l’idée de mettre cette foutue cravate, il tomba sur Shiro. Il était accompagné d’une gamine et sa mère, il causait de choses dont Rin se doutait que c'était sans doute en rapport avec le boulot de prêtre que pratiquait son paternelle. Rin était trop loin pour entendre, mais ce n’était pas dur de deviner qu’il délirait encore sur ces histoires de croyance en un dieu qui les protégeraient des démons. Depuis longtemps, ces histoires de démon le faisaient bien rire. Il n’y croyait pas du tout à vrai dire.

- Ça doit être dur, d’être un prêtre rebouteur à longueur de temps…

Les paroles de Rin interpellèrent Shiro qui arrêta de faire distraitement un signe de main aux deux femmes pour reporter son attention sur son fils adoptif qui le rejoignait d’un pas nonchalant, les mains dans les poches et son costume emprunté sur le dos :

- Devoir se défaire de choses qui n’existent même pas, c'est n’importe quoi !
- Les démons existent bel et bien. Mais dans nos cœurs.

Plus ennuyé qu’autre chose, le brun rétorqua qu’il mentait en arrivant finalement à son niveau. Et le vieil homme trouva judicieux de demander pourquoi Rin s’était mis sur son trente-et-un, chose rare chez lui.

- Tout le monde a insisté pour que j’aille à cet entretien alors j’ai emprunté un costume.

Déjà que le pauvre garçon était embarrassé, il a fallu que l’exorciste en remette une couche en l’interrogeant sur l’absence de cravate. Il n’eut pas de meilleure excuse que de dire : « Ça fait plus dynamique » pour justifier le faîte qu’il ne l’a pas mis. Mais le révérant n’était pas dupe et il ne se manqua pas de lui faire remarquer :

- Pff, c’est juste que tu ne sais pas faire un nœud de cravate, n’est-ce pas ?

Il avait vu juste, à en juger la tête de ce pauvre Rin. Soupirant, désespéré par son comportement, il lui fit signe de s’approcher avant de se saisir de la dite cravate pour entreprendre de lui enfiler. Il déboutonna sa chemise, ouvra son col et regarda faire son tuteur qui s’appliquait beaucoup à faire ce pauvre nœud. Et encore une fois, il radota sur l’immaturité du garçon. Il le taquinait, mais Rin prenait tout cela très au sérieux.

- Bon sang, il n’y a que ton physique qui ai grandit. Vous étiez si mignon quand vous étiez petits à crier Papa ! Papa ! À tout bout de champ.

Rin n’aimait pas spécialement qu’on lui rappelle son innocence passée, ça le gênait, et il avait bien du mal à s’en cacher à voir les couleurs de ses joues. Un beau rouge pivoine, en parfait accord avec son regard fuyant et ses excuses marmonnaient entre ses dents.

- C’était il y a des siècles ça. Désormais je suis adulte alors arrêtes de m’embêter avec ces histoires.

Et Shiro profita de la perche que venait de lui tendre Rin pour le tourner en ridicule. Agrippant toujours la cravate qu’il n’avait pas fini de nouer d’une main, il mit son autre main en visière, faisant mine de chercher quelque chose au loin en prenant une voix vraiment détestable pour l'adolescent qui savait bien qu’on se moquait encore de lui :

- Un adulte ? Je ne vois rien de ce genre dans les environs.

Il se mit alors à ricaner bêtement, alors que Rin rouspétait encore. Une fois la cravate nouait, et le rire bêta de Shiro arrêtait, une main affectueuse passa dans la chevelure ébène du jeune homme, accompagné de paroles qui se voulaient encourageantes :

- Si tu trouves ça tellement embarrassant, alors montre-moi combien tu as grandi.

Il le bouscula un peu, et lorsque Rin retrouva l’équilibre il remit correctement son col et défia son tuteur du regard :

- Ne te moques pas de moi. Je vais te prouver que je peux le faire tout seul. Ouvre « large » tes yeux et admire !
- Ce n’est pas la bonne expression…
- Fermes-là, vieux débris !

Sur ces mots il partie, les mains dans les poches, plus motivé que jamais à décrocher ce foutu job pour lui prouver qu’il n’était plus un gamin. Ce n’était que le début d’une longue journée.

Et finalement, il arriva au marché, devant directement se confronter à la patronne qui n’avait pas l’air des plus aimables. On accorda à Rin les taches les plus ingrates et difficile qui, malgré toute la bonne volonté qu’il y mettait, se terminait par un accident. Il enchaînait les bourdes, à cause de sa maladresse habituelle et la propriétaire ne manquait jamais de lui tomber dessus pour l’engueuler.

Finalement, Rin abandonna un peu son poste pour se reposer. Posté à côté d’un stand, il eut l’occasion de goûter à la nourriture tout simplement infect qui s’y vendait et eu la bonne idée de mettre son unique talent à profit. En bref, il avait tenté de cuisiner ce truc pour que cela devienne comestible et à la surprise de tous, il avait réussi à rendre cela délicieux. Même la patronne ne put le nier, mais elle se contenta de lui renseigner que la réunion du personnel était très tôt le matin et qu’il ne devait surtout pas être en retard. Ce qui voulait dire qu’il avait le job, et à ce moment-là rien ne pouvait le rendre plus heureux. Et autant dire que Yukio l’était aussi, lorsqu’il apprit la nouvelle. Tout excité derrière le téléphone de la cabine téléphonique, Rin racontait à son jumeau comment il avait obtenu le job, en omettant si possible les détails gênants, salivant d’avance en apprenant le plat que Shiro leur avait mijoté en l’honneur de cette bonne nouvelle mais également du prochain départ de Yukio à l’académie d'Oak.

- Arrêtez, rendez-la moi s’il vous plaît !

La petite voix de l’enfant fit lever le nez au brun qui sortait de la cabine, encore tout fier de sa performance. Il vit alors la petite fille courir après son écharpe, celle-ci volant au gré du vent. Enfin, c’est ce qu’il pensait. D’un geste de main, il rattrapa l’objet volant pour la rendre à sa propriétaire. Propriétaire qui n’était nul autre que la fille de la personne qui était en compagnie de Shiro dans la matinée. Elle avait l’air d’avoir peur. Mais de quoi ? De son écharpe. Sur le coup, Rin ne comprit pas. Jusqu’à ce qu’il voie une sorte de singe agrippé à celle-ci. Celui-ci réussit à détaler avec le vêtement, poursuivit par le brun qui le suivi dans le magasin. La petite fille aussi les avait suivis, mais ses petites jambes ne lui avaient pas permis de les suivre de très près. Ni de s’enfuir au moment où des caisses par dizaine s’apprêter à lui tomber dessus. N’écoutant que son courage, Rin abandonna la poursuite de l’étrange animal pour se jeter à son secours. Et grâce à son intervention, la petite n’eut que de très légères égratignures, alors qu’il avait encore une fois perdu son job.

« Nous n’avons pas besoin d’un sauvage pareil dans notre magasin. »

C’est ce qu’on lui avait dit avant de le mettre à la porte alors qu’il essayait simplement de bien faire. Comme d’habitude, en gros. À croire qu’il n’arriverait jamais à faire quelque chose de droit dans sa vie. Il avait honte, il n’osait plus se montrer. Alors il était allé dans ce petit parc où il se rendait avec Yukio, enfant. Posé sur la balançoire, il réfléchissait à ce qu’il allait bien faire de sa vie. Jusqu’à ce que la nuit tombe il n’avait pas bougé de là. Il savait qu’on l’attendait, mais il n’osait pas aller les voir. Comment les regarder en face alors qu’il n’avait encore une fois pas été capable de se montrer à la hauteur ? Et c’est là que Yukio arriva, encore une fois pour le traîner jusqu’à la maison. Et il demandait des explications en plus ? Mais comment lui répondre alors que Rin lui-même n’avait pas compris ce qui s’était passé ? Il aurait mieux fait de rester couché ce matin, il n’aurait pas eu toutes ces emmerdes. Et sur le pas de la porte du monastère, la petite fille que Rin avait sauvé, accompagné de son père et du révérant. Ils étaient venus le remercier d’avoir porté secours à la petite Yui. Seul point positif de la journée on dirait. Et voilà que le vieux remettait cette histoire de démons sur le tapis, lorsque la petite avait parlé de fantôme. Son père ne l’avait pas cru évidemment, et ceux malgré ce que Rin pouvait dire. Même s’il essayait de prendre sa défense, ça ne changeait rien. Et finalement, ce fut Shiro qui arrangea tout en quelques paroles. Il avait un don ce type, c’était impressionnant de le voir à l’œuvre. Mais évidemment, après le père, Rin eut le droit à sa petite remontée de bretelle. Et le voilà puni de sortie et de Sukiyaki. Injustice, quand tu nous tiens. Mais au moins, la journée était terminée. Et ce qu’espérait Rin, c’est que la prochaine ne soit pas aussi terrible que celle-là. Il était loin de s’imaginer qu’elle allait être pire. La pire de toute son existence. Encore une fois, cette chère Dame Fortune l’avait complètement oublié.

À peine levé, première crasse de la journée, ce cher Yukio qui était parti plus tôt que prévu et sans dire au revoir. Ce n’était pas grand-chose, mais ça avait déjà mis son aîné de mauvais poil. Puis il y avait le coup de ces drôles de petites bêtes noirs dehors, qui pullulaient dans tous les sens. En faite, ça, c’était assez flippant parce que personne n’avait l’air d’y prêter attention. Pas même le trio de l’autre jour. Non, en faite ce coup-là, il était quatre. Et encore une fois, ils étaient entrain de provoquer Rin qui alla à l’encontre des ordres de Shiro pour leur montrer qu’il n’était pas un trouillard.

Il allait sans doute le regretter. Parce qu’initialement, le meneur, soit cet imbécile de Shiratori pensait le payer pour qu’il se taise sur l’épisode des pigeons. Ce n’était bien évidemment pas le genre de Rin qui refusa. Mais lorsque Shiratori parla de Yukio, en mal qui plus est. Il n’eut le droit pour toute réponse qu’à un uppercut au visage. Et c’est à ce moment-là que tout à dégénérer. Parce que le jeune homme que Rin avait frappé devenait bizarre. En faite, d’un seul coup, il avait abordé une apparence totalement différente. Des cornes sur le haut du crâne, une queue même. Ce type était comme l’espèce de singe de l’autre jour, il n’était pas humain. Personne n’avait l’air de voir ce brutal changement à part le brun. Et à cause de la stupeur, il ne vit pas venir les acolytes du démon qui le plaquèrent sauvagement au sol. Et voilà qu’on le menaçait d’un bout de fer fumant, Shiratori l’agitait devant son visage avec une lueur malsaine au fond du regard, prêt à le défigurer avec ce morceau d’acier brûlant. Il n’hésitait pas à s’en prendre à ses camarades qui n’avaient fait qu’essayer de le raisonner. Cela devenait dangereux, trop dangereux, et malgré les plaintes et les cries de Rin ce maudit bout de ferraille s’approchait toujours plus de son visage. Il avait peur, trop peut-être. Il était terrorisé.

- Stop ! Arrête-toi !

Et là, ce fut la confusion la plus total. Des flammes bleues venaient de jaillir de nulle part. Rin croyait brûler. Peut-être parce qu’il en avait sur tout le corps. Mais curieusement, ces flammes ne le brûlaient pas, leur lueur était presque douce, agréable, protectrice. Comme si elles étaient venues pour le protéger, comme si elles étaient dotées d’un quelconque esprit maternel. Les autres avaient pris la fuite, seul Shiratori était resté. Et son comportement était des plus curieux. Parce qu’il était tout de même entrain de le traiter de démon et que la mort l'attendait.

*Qu’est-ce que c’était que ce bordel ?*

Rin n’y comprenait rien, plus rien. Il était couvert de flammes, et ce type qui voulait le tuer, commença par invoquer une épée pour lui trancher la tête comme il fallait, soudain la voix de son paternelle retentit et empêcha Shiratori de faire du mal à Rin.

- Tu ne toucheras pas à cet enfant… Shiratori !
- Occupe-toi de tes affaires traître ! Cet enfant devrait être mort depuis 15 ans et tu n'as pas respecté tes engagements vie à vie du maître !
- Je fais ce que je veux et c'est pour cela que je vous ai quitté !

Alors, Shiro s'élança contre Shiratori pour l'assommer et ainsi le laisser inconscient dans les bas quartiers. La nuit tombait petit à petit sur la cité alors que deux ombres couraient comme des dératés à travers la ville. Bizarrement, des sans-cœur se dressèrent sur leurs routes, par dizaine, par centaine. Mais le père Fujimoto n’avait de cesse que de les repousser loin de Rin, dont les flammes s’étaient calmées mais don la nouvelle nature obscurcissait son cœur… Une fois à l’église, tout le monde fit les préparatifs pour se défendre des démons et des sans-cœur, un peu comme si c’était un événement, un moment qu’ils ont préparé toute leur vie. Le prêtre donnait ses ordres en ignorant presque Rin qui était encore dans le doute, cette soirée étant bien trop mouvementé à son goût. Lui qui ne croyait déjà pas en l’existence des démons… Quand à son frère, heureusement pour lui, continuaient ses études à l’étranger. Il n’était donc pas là pour subir ce qui allait se produire. Le danger était imminent, l’atmosphère, lourde.

- Ohé, le vieux ! Tu vas me dire ce qu’il se passe, bordel ?! Finit par balancer l’ado, remplis de doute et d’incertitude.
- Rin ! Vient avec moi ! Et il prit sa main pour le traîner vers l’autel de la chapelle.

De là, il poussa l’orgue qui servait pour les messes et une trappe secrète se dévoila sous leurs pieds. Le monde de Rin s’écroulait petit à petit, voir tant de chose nouvelle et caché en si peut de temps. Qui aurait cru que l’on cachait une telle chose ici ? Surtout que la trappe menait à une petite pièce sombre où seule une armoire trônait en son centre. Le père ouvrit un des tiroirs, dévoilant un sabre dans son fourreau, chose qu’il contempla avec une certaine appréhension. Le religieux décida enfin à parler alors que le sol commençait à trembler, sous les attaques des démons qui voulaient pénétrer l’Église.

- C’est la lame tueuse de Démon, appelée Kurikara. C’est une épée légendaire qui a été transmise depuis les anciens temps. Ton pouvoir démoniaque hérité de ta mère est dans cette arme, scellé par son fourreau grâce à un lacrima incruster dans le sabre, le fourreau sert de protection pour éviter que le lacrima dégage de l'énergie et ainsi te rendre ta forme initiale… Cette épée est plus importante que ta propre vie. Elle ne doit pas être dans les mains de quelqu’un d’autre. Ne te fais jamais prendre, veille sur elle, même lorsque tu dors.

Et il força Rin à la prendre. Face à ses révélations aussi pertinentes que mystérieuse, il n’arrivait plus à dire un mot. La stupeur… Son pouvoir démoniaque ? Insinuait-il qu’il est un démon ? Ses flammes bleues, à l’instant, était-ce le signe ? Cependant, Rin s’adapta très vite à la situation et la colère l’envahit à l’idée qu’il avait pu lui garder cette information secrète depuis sa naissance.

- En outre, ne la dégaine jamais ! Si tu la sors de son fourreau, tes pouvoirs s’éveilleront et tu ne pourras plus jamais redevenir humain…

Il le savait, est-ce que les autres le savaient aussi ? Tous les fidèles ? Ses gens qu’ils côtoyaient tous les jours ? Et son frère ? Yukio ? Lui aussi ?

- Attends… Si je suis un démon, qu’en est-il de Yukio ?! Demanda le jeune démon en serrant les dents, mais le prêtre le coupa, devinant la suite.

- Dans le ventre de votre mère, Yukio était trop faible, alors le pouvoir ne l'a pas atteint. Tu es le seul héritier du pouvoir démoniaque de ta mère morte pour vous donnez la vie à toi et ton frère…

Un frisson se fit sentir, vite poursuivit par un sursaut du aux vacarmes, en haut. Les démons voulaient Rin, maintenant qu’il était éveillé. La nuit était tombée, le moment où les démons sont actifs. Les ténèbres en Rin s’étaient éveillées se jour là, malgré lui. Son cœur était pur, mais l’enveloppe, démoniaque, noir, obscure. Au dehors, cadavre, diablotin, corbeau et autres serviteurs de Satan se jetaient frénétiquement contre la barrière magique qu’avait ériger les moines. Et comme si cela ne suffisait pas, l’avènement du démon attira les sans-cœur. Bête noir encore plus infâme que les démons eux-mêmes… Il fallait se presser mais Rin persistait à retenir son père, il voulait des réponses et sur qu’il les aura.

- Tout le monde le sait ça ? Tout le monde sait que je ne suis pas un humain ? Que je suis la progéniture d’une femme aux pouvoirs démoniaques !?! Cria le jeune homme, voulant faire réagir le vieux qui semblait tout d’un coup perdu dans ses pensés, Pourquoi as-tu gardé cette si importante chose secrète tout ce temps ?!
- Je ne pouvais t’élever que si tu étais humain. Tu as été autorisé à vivre sous cette condition, malgré le sang qui coule dans tes veines. Je t’ai élevé en tant qu’humain, en tant que mon fils, je ne pouvais rien te dire… Rien sur le secret de ta naissance. Car tu n’es pas le fils de n’importe qui, tu es le fils de non seulement d'une femme détruite par la science qui lui a offert un pouvoir démoniaque que tu as hérité en plus des flammes bleues et mais aussi tu es le petit-fils d'un des membres du conseil magique, celui qui a ordonné l’exécution de ta mère et de toi et ton frère jumeau… Il… Il disait que votre existence salissait son nom et ne voulait pas de vous qui étiez des échecs comme votre mère quand il a voulu la rendre plus forte…

Et comme pour marquer une nouvelle fois cette révélation, une explosion retentit à l’étage et, une fois remonté, père et fils découvrirent un humain baigné dans le sang et les flammes bleues, sur le point de s’écrouler, son corps, sur le point de pourrir sur place. Et une voie, venue de nulle part et de partout à la fois, retentit dans la chapelle, comme une moquerie du diable, « Ha ha ha ! Happy Birthday, mon petit-fils ! ». L'ancien maître de guilde de Shiro était venu récupérer pour tuer Rin. Comme un réflexe, Shiro poussa Rin dans la trappe et la referma en ignorant toute forme de protestation.

- Protégez Rin !

Et alors que le vrai combat venait de commencer, au dessus, entre les hommes de fois et les servants du malin, Rin cognait désespérément contre la trappe. Il ne comprenait pas encore tout mais il ne voulait pas rester là à ne rien faire, il voulait au moins les aider. Jusqu’à ce que les paroles de Fujimoto vinssent lui titiller le cerveau. Un démon ? Le fils d'une femme qui amenée la mort autour d'elle ? Alors, il était vraiment un démon ?! Tous ses mauvais souvenirs, tous ses gens qui le traitaient ainsi. Tout était vrai, en fin de compte. Des images défilèrent dans sa tête, les plus beaux moments de sa vie. Tout ça n’était que mensonge. En faite, le prêtre faisait semblant d’être une famille ? En faite, il gardait Rin par obligation ? Que quoi ? Il n’y avait plus rien à comprendre, pour lui, sa vie semblait déjà fichue…

Le combat s’estompa au bout d’un long moment qui paraissait être des jours. La trappe s’ouvrit à nouveau et le prêtre, toujours aussi dur, donna ses directives à Rin en lui tendant un cristal de communication.

- Voila mon cristal de communication personnel, il ne peu appeler qu'une seule personne, mon meilleur ami, il saura t’aider. Ta priorité est de te cacher maintenant. Dehors ton familier depuis toujours qui attendait ton éveil et pour te protéger t'attend derrière le monastère. Réalise que tu es la cible de ces démons ! Donc fuit !

Choqué par son comportement, Rin faillit verser une larme, un peu comme s’il comprenait que tout ce qu’il a vécu jusque-là n’était qu’une supercherie. Il voulait le larguer, il voulait refiler le colis à son ami. La différence… Il se sentait rejeter.

- Je vois… Si je pars, tout sera-t-il fini ? Dit-il sur un ton de reproche, Donc je me casse ! Si ça peut t’aider à te sentir mieux…

Le prêtre Fujimoto essaya de le rattraper mais Rin le repoussa lorsqu’il posa sa main sur son épaule.

- Lâche-moi, tu me jettes de toute façon ! J’ai été un enfant à problème toute ma vie, nous n’avons jamais été vraiment proches ! Juste Étranger !
- Rin !
- Soit honnête, tu es fatigué de faire semblant d’être une famille ! Ou un homme du clergé ne peut parler comme ça… Peut-être veux-tu jouer les bons pères jusqu’à la fin ?! Te fou pas de moi, tu n’es pas mon père, ni quoi que ce soit d’autre !

Le visage du vieille homme se referma, la colère montante car Rin et Yukio étaient ce qui comptait le plus pour lui. Mais aveugle, le rebelle ne pouvait pas le voir, il ne pouvait plus le voir !

- Ne te dit plus jamais être mon père !!

La douleur se fit alors sentir sur sa joue. Une baffe bien placée, résultat de la parole, de la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Il lui ordonna sèchement d’aller faire ses valises, ce qu’il allait faire avant que le vieille homme ne s’effondrât à terre. Un rire démoniaque raisonna du plus profond de sa gorge alors que sa pupille se fendait, se disloquait d’une manière loin d’être naturel. Sous ce spectacle traumatisant, le jeune se rua sur son père pour le relever mais celui-ci le regarda d’un air fou. La baffe qu’il venait de donner à Rin venait de déverrouiller la porte de son cœur. Soudain la porte du monastère explosa laissant place dans la fumée au maître de guilde de Shiro.

- J’ai … Je l’ai enfin en face de moi ! J’ai enfin … Brisé cette barrière de protection! Je peux enfin te rencontrer … Et te tuer comme il devait être le cas il y a 15ans !

Le sourire, d’habitude gaillard du vieille homme, n’était plus qu’un amas de crocs menaçant. Des flammes bleues envahirent petit à petit son corps alors qu’il poussait un rire de plus en plus dément. Rin ne comprit pas tout de suite, ce n’est qu’en regardant au plus profond de ses yeux qu’il comprit qu’il n’y avait plus rien d’humain dans cette enveloppe charnelle. Le maître de guilde avait pris possession du corps de son père, puis un peu comme si chaque mot résonnait dans la tête de chaque être vivant au monde :

- Je suis celui qui va t'arracher la vie ! Le dieu de la destruction et ton grand père ! Mais tu peux m’appeler « Papi » si tu le souhaites ! Mouhahahaha !! Et presque aussi tôt, les fidèles plongèrent sur lui pour l’empêcher de nuire.

Mais un simple regard de tueur suffit pour les faire plonger dans la fournaise bleue. Rin regardait le spectacle, impuissant. Tout allait beaucoup trop vite, surtout quand il vit le visage de son père saigner par tous les orifices. Son corps allait s’effondrer, comme le précédent.

- Ne gâchez pas cette touchante rencontre, je n’ai pas le temps pour ça ! Maintenant il est l'heure de mourir !

Shiro manipulé par son ancien maître leva la main et son ombre commença à grandir, formant un énorme rectangle visqueux sur le sol. L’ombre au sol commençait à ressortir, des visages torturés se dessinaient et des démons, des sans-cœur essayés d’en sortir. La porte des enfers, la porte des ténèbres, celle qui relie ce monde à celui des démons. Le corps sans vie de Shiro prit alors Rin par le col et le traîna à même le sol vers sa nouvelle maison, et ce, malgré ses protestations et les flammes qui commençaient à émaner de son corps. Il vit son visage à travers du verre brisé, il avait des crocs, les yeux injectés de sang. Il n’eut pas le temps de se lamenter qu’il fut violemment jeté dans la porte, se faisant petit à petit aspirer par le noir complet. La porte n’allait pas le lâcher, elle ne lâchait personne ! Le petit gars se débattait, subissant les rires moqueurs de son véritable paternel qui voulait son corps. Soudain Shiro saisit une sainte croix autour de son cou et, en appuyant dessus, une grande aiguille en sortit. Mais un peu plus loin le maître de Shiro ne semblait plus si joyeux, si bien que la voix du père commençait à revenir, murmurant presque d’un air combatif.

- Ce … Ce n’est … Non … Et finalement, l’aiguille se planta violemment dans son thorax, directement dans le cœur. La voix du père Fujimoto se fit plus forte, reprenant petit à petit son corps pour un cours instant.
- C’est mon fils ! Et tu vas me le rendre ! Le corps bientôt sans vie tomba dans la porte, se laissant submerger par les ténèbres.

- Tu reprends ta propre vie, c’est un mage avec de l’expérience que voila … Mais c’est trop tard … La porte des enfers ne le lâchera pas … Et tu sombreras avec luiii ... Puis le maître de Shiro satisfait s'en alla pour laisser père et fils mourir ensemble avec dignité.

Rin nagea vers son père, voulant le sortir de là dans un ultime espoir qu’il garde la vie, lui ordonnant de ne pas mourir. Il regarda le sabre tueur de démon et vit en cet objet saint et maudit sa seule chance de s’en sortir, même s’il pensait plus à son paternel qu’à sa propre vie. Il longea le fourreau planté dans les ténèbres et finit par atteindre le manche. Il se souvenait des paroles du vieux fou, que s’il dégainait sa lame, il pourrait dire adieu à sa forme humaine. Mais qu’importe !

- Le vieux … Je ne t’ai encore rien montré ! Je ne t’ai pas prouvé à quel point j’ai grandi … Ne meurt pas sur moi, vieille homme !! Hurla-t-il avec toute sa conviction, tout son courage, son chagrin et sa haine. Il sortit petit à petit le sabre, dégageant une douce lueur bleue. Il était devenu un démon mais qu’importe, la détermination, son cœur réclamait de le sortir de là ! Il brandit son arme et dans un grand hurlement, il déchira, brûla les ténèbres qui composaient la porte. Il s’agenouilla sur le plancher, rangeant son arme, se tenant à celle-ci pour ne pas tomber. Le père était là, à terre, du sang coulant de ses yeux, de sa bouche, de son nez et ses oreilles … Le démon se mit à pleurer toutes les larmes de son corps en réclamant son père.

*Il y a des choses que je ne pourrais jamais avoir. Y a-t-il une force qui contraint mon cœur à les poursuivre ?*

Chapitre IV : Une nouvelle vie qui commence

Rin était devant la tombe de son père, tout comme son frère Yukio. Ils venaient de faire leurs adieux à la maison où ils avaient vécu plus d’une quinzaine d’années ... Yukio savait tout lui aussi, sur Satan, les démons et tout ça. Ils ont d’ailleurs eu droit à un règlement de compte assez corsé mais au finale, ce n’était pas le temps de se disputer mais de surmonter cette épreuve. « Depuis que je suis petit, je sais que je ne suis pas bon ... », N’arrêtait pas de se dire Rin, chose que son frère n’osa ni relever positivement, ni négativement. De plus, la coalition noire commençait à imposer son emprise sur la cité du crépuscule. D’ailleurs, le crépuscule n’était déjà plus, c’est un soleil noir qui brillait sur eux. Ce monde n’était plus accueillant. Les démons et les sans-cœur seront à jamais sur le dos de Rin, si en plus il devait vivre dans les ténèbres, ça serait bientôt la fin de l’univers. Yukio avait déjà prévu d’intégrer l’une des grandes puissances, la lumière ou quelque chose comme ça. Mais le fils d'un père exemplaire, mais aussi le fils d'une démone, lui, était perdu. Sans guide, sans protecteur, il allait devoir se débrouiller seul et trouver ses propres objectifs. Une fois que son frère partit pour le prochain transporteur, incapable de rester plus longtemps dans ce monde qui lui rappelait désormais trop de mauvais souvenir, Rin se décida à appeler le meilleur ami de son défunt père. Selon ce dernier, c’était un ami qui saurait quoi faire d’un rejeton du diable. Il commença à toucher le cristal de communication dans tous les sens et à sa grande surprise, un bruit pour le moins ridicule retentit dans le cimetière et une voie sérieuse et délirante à la fois se fit entendre en différé.

- Ravis de vous rencontrer ! Lui dit l'espèce de clown qui lui fit face, entouré d’homme en robe noir au visage dissimulé. Le mec était couvert d’une haute forme beige aux contours rose et vêtit de cape, veste assez élégante mais le short bouffant et les collants roses, mauve gâchait un peu tout. Et son parapluie ... Recousu mille fois, rose, au manche en forme de glace 3 boules. Un phénomène qui se présenta aussi tôt de la sorte : Mephisto Pheles, mage du conseil magique et directeur de l'académie de la Croix Vraie dans la ville d'Oak♪

- J’étais l’ami du révérend Fujimoto. Acceptez mes condoléances ! Continua le clown tout en approchant. Et nous savons tout sur ton cas ! Il semblerait que le Révérend t’a élevé comme un humain, mais contrairement à ses projets, tu t’es réveillé ! Il haussa les épaules comme pour dire que c’était dommage. La nonchalance de l’illuminait était agaçante, un peu comme s’il contrôlait tout. Ce qui était peut-être le cas vis-à-vis de Rin.

- Le fils de cette femme qui était connu pour détruire tout autour d'elle, errant dans l’univers est un signe d’extinction de la race humaine ! Au nom du conseil magique, nous sommes autorisés à te supprimer ♪ , conclu Mephisto qui avait de plus en plus l’air du méchant de l’histoire. Et dire que Rin espérait se faire un ami, même si celui-ci est bien spécial. Mais le démon n’en démordit pas, sans peur ni crainte après avoir vécu l’enfer.

- Vous n’étiez pas censé me protéger ?!

Mephisto échappa un petit rire sinistre, son regard s’affina et son sourire, carnassier, laissait transparaître la suite des événements. Un mage élite entouré de sa cohorte face au pauvre Rin, victime de sa propre histoire.

- Je ne préfère pas mélanger les affaires privées des affaires professionnelles ... Donc, tu as deux choix ! Être tué par l'ancien ordre de Shiro, nous ... Ou tous nous tuer et t’enfuir ! En faite, tu pourrais aussi te suicider, ce qui fait 3 solutions. Alors ? Laquelle te va le mieux ?

Le jeune homme le fixa d’un air de défis, sévère et mauvais. Il ne savait pas quoi penser de lui, tout ce qu’il se disait, c’est qu’il fallait trouver une quatrième solution. Tous ses hommes en noirs étaient sa seule chance de survie. Par ailleurs, il était rongé par les remords. Si tout ça était arrivé, c’était de sa faute ! C’est lui, le déclencheur, le faîte d’avoir un grand-père ennemi de l’univers ! Et c’est en pensant à ça qu’un nouveau rêve était né.

- Laissez-moi intégrer votre ordre ! Répondit sèchement le gamin tout en fixant les yeux écarquillés du gentleman en rose. J’en ais rien à foutre de ce que vous dites ou de ce que vous pensez ! Je ne suis pas le petit-fils d'un démon. Mon père est Shiro Fujimoto et personne d’autre !

Mephisto resta silencieux un instant, ébahi par un tel discours. Le fils d’une démone au sein de son école de mage ? Finalement, l’idée lui plaisait mais il n’en fit rien paraître. Il posa une main sur sa hanche, prenant un air ennuyé.

- Je vois, donc tu veux suivre la voix du Révérend Fujimoto ... Mais réfléchit un peu, que vas-tu faire lorsque que tu deviendras un mage comme lui ?

- Botter les fesses de cet enfoiré qui a tué mon père !!

Ses quelques mots furent prononcés avec tellement de rage et de conviction qu’ils résonnaient dans tout le cimetière. L’assemblée semblait sous le choc de voir une telle conviction pour tuer ce qui était intuable. Une hargne, une façon de faire si puissante que même ce grand dadet de Mephisto ressentit son cœur frissonner, se serrer un peu plus profond dans son torse. Mais, ayant l’information, le clown se mit à rire à gorge déployer. L’idée était stupide, impossible, à rejeter. Il fallait le brûler au bûcher, par pour son origine mais pour ses idées de taré. Tuer un membre du conseil ? Même le plus grand guerrier de l’univers ne pourrait pas, même pas la puissance réunie de tous les dieux de l’Olympe ! Un membre du conseil est intouchable et il ne semblait pas s’en rendre compte. Le jeune homme grogna contre le clown qui finit par se calmer en poursuivant son sptich :

- Le fils de Shiro devenir un mage surpassant le conseil magique ?! Ha ! Je crois que je n’ai jamais autant ri depuis des siècles ! Mais c’est intéressant, très bien ! Ses hommes protestèrent après s’être demandés si le religieux était sérieux mais il faisait sa sourde oreille. Même Rin était étonné qu’il accepte si facilement. Sans doute que Mephisto machin avait quelque chose derrière la tête.

- Cependant, Rin. La voie que tu as choisie est très dure. Un jour, tu devras affronter ton destin et tu regretteras de ne pas être mort aujourd’hui.

Et ainsi, Rin intégra l’académie de la Croix Vrai, dans la ville d'Oak où se situèrent les plus grandes universités du monde. Il était cependant évident que personne ne connaissait son petit secret. Il fut placé sous la tutelle dudit Mephisto, l’un des rares Saint Mages du conseil magique qui constituait l’élite de l’ordre. Pendant près d’un an, le petit diable étudiait les textes anciens concernant les démons, il apprenait les techniques pour apprendre à contrôler son pouvoir de destruction qu'étaient ses flammes bleues incontrôlables, toujours en ambitionnant de foutre une raclée à son grand-père qui avait tué son père adoptif, mais aussi voulu la mort de sa mère qui était sa propre fille qu'il avait reniée. Mais les entraînements et les études ne lui réussissaient pas trop, si bien que son rythme de travail était ... Affolant de lenteur. Mephisto du s’accrocher pour faire de lui un semblant de combattant, avec sa lame tueuse de démon et son caractère un peu trop flamboyant. Il dut s’adapter et même s’il n’arrivait pas à grand-chose, il persistait et se forcer à ouvrir les livres et à se lever pour l’entraînement. Mais contrairement à ce qu’il a dit, ce n’était pas forcément pour venger son père qu’il voulait devenir plus fort, s’il voulait arrêter le mal qui enraciné quelques membres du conseil magique quel qu’ils soient. Il voulait devenir plus fort pour que personne d’autre ne meure par sa faute ... Rin appris aussi à faire ami avec son nouveau familier que lui avait légué son défunt père pour le protéger, Rin s'en occupait comme un animal de compagnie et s'entendait très bien avec, mais cela n'allait pas le rendre plus fort contre un membre du conseil magique, il fallait qu'il apprenne à faire équipe avec Kuro, son familier afin de non seulement être fort en tant que mage de flammes ayant reçu les pouvoirs démoniaques de sa propre mère, mais aussi savoir se servir des atouts que pouvait lui donner Kuro en combat. Rin devait tout faire pour un jour surpasser le conseil magique que son grand-père faisait parti...

C'était un beau jour d'été sous un soleil de plomb dans la ville d'Oak. Comme à son habitude Rin séchait les cours une nouvelle fois, cette mauvaise manie aller par finir lui porter le mauvais œil du directeur de l'école de la croix vrai à qui il devait sa nouvelle vie et surtout d'être toujours en vie alors que celui-ci aurait dû l'exécuter… Enfin bref notre petit diable avait envie de profiter de ce magnifique temps pour se promener tranquillement dans la ville afin de satisfaire sa curiosité et surtout son caprice de gamin qui était de s'amuser dans la ville son katana sur le dos dans son étui rouge.

*Tss… Qu'est-ce que je pourrais bien faire aujourd'hui ? Embêter le marchand de livre ? Taquiner la vendeuse de poisson sur les dangers de la mer ? Je ne sais vraiment pas où tuer le temps…*

Comme d'habitude son fidèle compagnon Kuro l'accompagnait en marchant au même rythme que Rin, alors celui-ci s'arrêta net et demanda à Kuro :

- Kuro ? Tu n'aurais pas une idée où ont pourraient passer du bon temps ? Un endroit qu'ont a pas encore visité…

Le matou regarda d'abord d'un air soucieux Rin, puis avec ses yeux ronds de chat et un grand sourire celui-ci répondit :

"Pourquoi ne pas visiter le barrage de la sirène ? Il parait que la vue est magnifique là-haut !"

- Mouais pourquoi pas…

"Il n'y a pas de pourquoi pas !! Tu m'as demandé un endroit j'ai répondu, donc tu devrais me répondre avec plus d’enthousiasme !!!"

Rin regarda tout d'abord l'animal en fronçant les sourcils, puis se relâcha pour finalement obéir au caprice du matou.

- Oui tu as raison ! Allons-y !! Cria Rin au lieu de murmurer comme d'habitude, un passant le prenant pour un fou parlant à un chat le regarda bizarrement.

*Merde ! C’est vrai que je suis le seul à entendre et pouvoir parler avec Kuro… Sauf que… Contrairement à Kuro… Je suis obligé de parler à voix haute et non en télépathie comme le fait Kuro…*

Après être devenu rouge de honte, le petit diable reprit ses esprits pour enfin insulter le pauvre passant :

- Qu'est-ce que tu regardes pauvre bille ?!! T'a jamais vue quelqu'un parler dans sa barbe ?!! Si tu me cherches tu vas me trouver !!!

Le pauvre passant sur le coup de la surprise et les quelques flammes bleues qui s'étaient échappées en même temps de Rin le fit faire déguerpir à la vitesse de la lumière par peur d'être tué.

"Rin ! Tu devrais faire attention… Tu as encore fait sortir tes flammes sur ton coup de colère, si tu ne fais pas attention… Les gens vont faire le rapprochement avec ta mère qui avait le même pouvoir de tuer au toucher et qui comme elle, tu seras considéré comme un démon… Déjà qu’avec ta queue que t'as du mal à cacher et tes oreilles et dents pointues qui sont tout le temps visibles font que c'est limite déjà pour se promener sans attirer l'attention…"

- C'est bon Kuro ! Je le sais… Mais ce pouvoir… C'est une véritable malédiction… Juste que ces flammes touchent quelque chose... Et ce quelque chose est réduit en cendre... Pourquoi je dispose d'un pouvoir aussi destructeur ? Je n’ai jamais rien demandé... Répondit Rin triste en fixant Kuro.

Puis après un moment de silence, Rin prit Kuro dans ses bras et se dirigea vers le fameux barrage et comme d'habitude, Kuro n'avait pas menti, la vue était magnifique.

"Whoa !! Rin ! Rin ! Tu as vu ça ?! C'est super beau !!"

- Oui ! Oui ! J'ai vu Kuro. Murmura Rin pour éviter d'encore attirer l'attention de cette fois-ci un groupe d'étudiante qui le fixait déjà pour sa beauté extérieure qui gênait Rin davantage.

*Aah qu'est-ce que je ne ferais pas pour mon seul et unique ami qu'est mon p'tit Kuro*

Soudain une main agrippa l'épaule de Rin qui sur le coup de surprise croyant que c'était Mephisto le directeur de son école ou son frère jumeau qui venait de l'attraper et de lui faire passer un sale quart d'heure, eu un frisson de peur connaissant le châtiment pour avoir séché les cours et en se retournant commença à s'excuser :

- Putin tu fais chier ! Je ne recommencerais plus, mais par pitié arrête de me...

Se rendant compte qu'au final ce n'était ni son frère ni son abruti de directeur, mais l'une des jeunes filles du groupe de toute à l'heure qui le regardait de loin en train de contempler le paysage pour sans doute lui faire une déclaration, la jeune fille prit peur et s'enfuit en pleurant dans les bras de ses amies et encore une fois Rin se retrouva bête face à cette situation.

*Rah ces deux abrutis vont me rendre fou ! Je suis déjà paranoïaque !!!*

Alors Rin reprit Kuro dans ses bras et s'en alla au niveau de la prairie pour s'allonger sous un arbre, posa son katana à coter de lui et regarda le ciel en direction de la ville d'où le soleil commençait à ce coucher offrant un magnifique spectacle pour tous les couples amoureux. Kuro sur mon ventre en train de ronronner sous les caresses de son maître, Rin repensa au moment de la mort de son père Shiro, pourquoi un membre du conseil, ancien maître de son père voulait sa mort ? Pourquoi en plus avoir demandé la mort de sa propre fille et de ses petits enfants à celui qui l'aimait le plus au monde qu'était leur père Shiro ? Tant de questions et tant de haine à l'égard de ce maître du conseil magique... Que faisait un être maléfique dans le conseil magique d'ailleurs ? Où va le monde ?

- Pff... Je pense trop... Soupira Rin qui ne se rendit pas compte qu'une petite bande de voleur l’avait pris pour cible, s'approchant de lui pour au final le menacer.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?! Beugla Rin.
- Donne-nous cet animal bizarre ! Répondit le premier voleur.
- Et ce Katana ! Je suis sûre que l’ont peu en tirer un bon prix sur le marché noir ! Fit le second.
- En plus cette petite peluche est adorable, elle partira vite ! S’exclama le troisième voleur qui était plutôt une voleuse avec des formes plutôt bien arrondit et habillé de manière provocante.

Sur le coup Rin eu un moment de silence, regardant les trois crapules de la tête aux pieds.

- Vous aurez que dalle ! Répondit sèchement Rin. Dégagez si vous ne voulez pas que je vous en mette une !

- Quoi ?! Répondit le premier voleur.

- Il croit nous faire peur ce mioche ? S'exclama le second.

- Pff !! Ce jeune blanc-bec croit pouvoir nous impressionner ! Rétorqua la demoiselle, qu'au final Rin remarqua la beauté divine qu'elle était pour finalement se jeter dessus.

- Vous êtes magnifique mademoiselle ! Commença Rin en jouant les beaux gosses. Pourquoi ne pas m'accompagner au restaurant au lieu de rester avec ces deux zigotos ?

C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, le premier et second voleur commencèrent par attraper Rin par les bras et à le tabasser, la jeune fille quanta elle regarda avec un grand sourire sadique le pauvre diable se faire massacrer.

"Non Rin !! Il faut que je fasse quelque chose sinon..."

Mais trop tard, Rin ayant marre de se faire frapper commença à s’énerver, éjecta les deux crapules pour au final invoquer ses flammes bleues infernales venue tout droit de l'enfer pour attraper et dévorer de force ces pauvres créatures qui avaient eu l'audace de s'attaquer à Rin, la seule personne à qui il ne fallait pas chercher des poux étant une personne qui s'énerve vite et surtout ayant un pouvoir maudit causant la destruction, c'était pas vraiment lui qu'il fallait attaquer et dame chance devrait le savoir, mais alors pourquoi elle faisait en sorte que ça n'arrive qu'à notre ami ? Il se posait souvent lui-même la question... Alors prit de panique, les trois voleurs s'enfuirent à toute allure, ayant laissé derrière eux une bourse remplit d'or.

"Rin !! Rin !! Calme-toi !! Tu vas attirer l'attention avec tes flammes bleues ! Surtout de nuit..."
- Merde c'est vrai ! ...

Après un combat contre lui-même pour ramener son corps à l'état normal et faire disparaître ses flammes, le jeune garçon regarda une dernière fois la ville désormais sous les rayons de la pleine lune et s'en alla avec Kuro sur son épaule, son katana de l'autre côté et rentra tranquillement dans le dortoir qu'il avait pour lui tout seul avec son frère jumeau qui l'attendait pour l'engueuler d'avoir séché toute la journée les cours.

Pendant le repas, Rin raconta sa journée qui encore une fois, c'était pas trop mal passé, mais qui aurait pu être pire s'il n'avait pas réussi à garder le contrôle sur le pouvoir que leur mère lui avait laissé en héritage...

Le lendemain, Rin décida d'aller en cours où il passa les trois quarts de son temps à dormir histoire d'avoir ses 11 heures de sommeils quotidiennes. Puis,pendant que notre ami dormait, un des hommes de main de Mephisto vint chercher le jeune homme en classe pour le trainer jusqu'au bureau de Mephisto, le directeur de l'école, une fois arrivé dans le bureau de celui-ci, le jeune homme entra sans frapper comme à son habitude surprenant le directeur encore en train de faire des choses bizarres.

- Vous.. Vous avez demandé à me voir ? Demanda Rin dégoûté de se qu'il venait de voir.
- Ah Okumura-kun ! Ouiii en faite j'ai plutôt une proposition à te faire part ! Répondit Mephisto avec un grand sourire qui énervé au plus haut point notre jeune ami. Figure-toi que j'ai revu un vieille ami et je lui ai parlé de tes pouvoirs... Spéciaux...
- Quoi ?! Mais je croyais qu'il ne fallait le dire à personne sinon... Mais le clown rose coupa Rin et répondit sans délais à la question qu'il allait poser.
- Ne t'inquiète pas, cette personne sera ton nouveau maître ! Et il t'apprendra à mieux contrôler ton pouvoir, surtout que là-bas tu ne devrais pas Être perdu c'est plein d'idiot qui fonce dans le tas comme tu as fait hier♪
- Que... Et alors ? J'ai le droit de me défendre !! Répondit Rin en cherchant une excuse pour se justifier.
- Enfin bref ! Si tu es d'accord, tu pourras partir pour la guilde de Fairy Tail dès demain et tu pourras apprendre à contrôler ton pouvoir là-bas !
- Et pour Yukio ? Je ne vais pas le laisser seul ?
- Ne t'inquiète pas ! J'ai tout prévu ! Répondit de nouveau avec un large sourire le directeur. J'ai fait en sorte que tous les soirs tu puises rentrer dans l'interna où toi et ton frère êtes, grâce à ceci ♪
Alors Mephisto sorti une clé de son bureau et la donna à Rin.
- En quoi cette clé va me servir ? Demanda Rin.
- C'est une clé magique, elle sert à t'emmener à l'endroit qu'elle est assigner, j'en ai d'ailleurs deux autres pour toi ♪ Répondit Mephisto fier de lui en sortant deux autres clés. Donc celle que tu as eue en première mène à chez toi, la seconde ici à l'école et la troisième à la guilde de Fairy Tail, du moins tu arriveras en face en sortant d'une maison du voisinage car sinon n'importe qui pourrait infiltrer la guilde des autres !
- Euh d'accord... Merci... Je vais aller voir cette... Guilde de mage, mais si jamais je perds mon temps là-bas, je reviens et je te fais bouffer tes satanées clés !
- Mais non ! Ne t'inquiète pas, je ne me permettrais pas te faire perdre du temps Okumura-kun !

Alors Rin attrapa les clés que lui tendait Mephisto et se dirigea vers la porte où il enfourcha la clé dans la serrure de la porte menant désormais en face de la guilde de Fairy Tail voir le soit disant ami du clown directeur de son école...

Fiche analysée par Juvia et Drys.

Les pensées suivantes sont partagées entre moi et Drys, nous les avons regroupées en un seul post.

Relis toi à voix autre pour savoir ou mettre les virgules.


Shiemi, qui est-ce? Tu n'en aprles nul part.
L'eau bénite, on sait pas si ça existe dans l'univers FT.
Tu continues de parler de démon et on ne sait toujours pas si ils existent dans cette univers, depuis la dernière fois.
Même remarque que plus haut avec le miasme des démons.


Problème de conjugaison, infinitif à la place de l'imparfait.
Pourquoi Rin est anxieux? Parce qu'il ne sait pas quoi faire?
"Il n'y a pas de pourquoi pas !! Tu m'as demandé un endroit je t'es répondu, donc tu devrais me répondre avec plus d’enthousiasme !!!" Tu as oublier de mettre la couleur là.
Quelques répétitions, fais attention.
Comment les gens connaîtraient sa mère, tu n'en parles pas vraiment dans ton histoire.


...ahem ahem x)

«Une queue, toute noire, qui prend son origine aux creux de ses reins pour finir sa course un bon mètre plus bas, le poil de celle-ci s'épaississant à mesure pour devenir curieusement touffu.»

--> sais tu où sont les reins xD ?
http://brhornez.files.wordpress.com/2012/03/rein_position535_820c2.jpg

Donc soit elle monte super haut mais c’est louche et en plus les reins sont au dessus du nombril donc je veux bien qu’elle soit derrière, mais le pauvre, ne lui en met pas deux devant (*tousse*)


Tu cites beaucoup de personnes dans ton histoire mais je ne saisis pas bien qui ils sont ? Heureusement que Drys était là pour me dire parce que n’ayant pas lu le manga je sais pas...

Je te met ce que j’ai compris :

Mephisto, fait partie d’un ordre avec Shiro non ? De ce que j’en ai compris, mais après il devient quoi ?
- Yuri mère (morte)
- Yukio frère de Rin
- Shiro, un révérant (recueille les enfants) --> appelé aussi le prêtre Fujimoto ? (mort)
- Shiratori, meneur d’une bande
- L’ancien maître de Shiro ‘‘Papi’’ --> tue Shiro

Tu parles encore de Satan dans ton histoire, changes ça :

«La mort ne lui faisait pas peur. Du moment que son rêve pouvait s’accomplir, leur rêve à elle et Satan.»

Sinon dans l’ensemble ça allait, même si ce n’était pas toujours clair... Mais bon.

Après je suis plus pour un rang C moi, car je trouve que c’était un peu fouillis.
La seule chose qui me ferait monter à un rang B, c’est dans le cas ou tu réexpliques bien tout comme il le faut et que tout soit clair, car par exemple comment Yuri connaît Shiro ?


Sinon, rang C.