fairy tail rpg
Quand le sourire s'efface... [mission - solo] Top_2_10
Quand le sourire s'efface... [mission - solo] 130518065910286753

Fairy Tail World RPG



Bienvenue sur Fairy Tail World RPG! Rejoignez-nous pour une grande aventure dans le monde de la Magie ! Le forum a quatre ans!

 
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal
anipassion.com

 

 Quand le sourire s'efface... [mission - solo]

Aller en bas 
AuteurMessage
Elenissa Alisan
~¤ Maitresse de Lamia Scale ¤~
~¤ Maitresse de Lamia Scale ¤~
Elenissa Alisan


Nombre de messages : 77
Date d'inscription : 20/05/2012

Feuille de personnage
Expérience:
Quand le sourire s'efface... [mission - solo] Left_bar_bleue10000/10000Quand le sourire s'efface... [mission - solo] Empty_bar_bleue  (10000/10000)
Réputation:
Quand le sourire s'efface... [mission - solo] Left_bar_bleue5300/1000000Quand le sourire s'efface... [mission - solo] Empty_bar_bleue  (5300/1000000)

Quand le sourire s'efface... [mission - solo] Empty
MessageSujet: Quand le sourire s'efface... [mission - solo]   Quand le sourire s'efface... [mission - solo] I_icon_minitimeDim 15 Juil - 15:53

Prélude


    La fenêtre était ouverte. Et les rideaux blancs opaques volaient doucement au vent. Il ne faisait pas froid, l'air était chaud et humide. Un air lourd d'été annonciateur d'un orage virulent. Pour l'heure, le soleil rayonnait encore, il dardait ses rayons flamboyant au travers de la fenêtre ouverte, s'infiltrant dans l'appartement.

    Blanc. Stérile. D'une propreté maladive. Tout devenait agressif dans cet environnement austère. Le soleil y comprit. Sa lumière se réverbérait avec fureur sur les murs, les meubles et se perdait sur le sol, un parquet gris, très clair, qui semblait étrangement coloré tant il ressortait sur tout ce blanc. Toute la pièce était baignée d'une lumière aveuglante. Avec violence, elle s'attaquait jusqu'aux draps, remontait, encore, toujours. Jusqu'à illuminer une chevelure rousse, l'allumant comme s'il s'agissait d'une torche capable de tout embraser. Des fleuves de flammes comme celui-ci, il n'en existait pas. Et la demoiselle qui portait cette encombrante toison cuivrée était unique, elle aussi.

    Assoupie, la tête posée sur un bras, le second posé à côté de son visage, la lumière intense ne semblait pas la déranger. Bien au contraire. Le soleil sur sa peau d'ivoire lui était agréable. Il chauffait son corps gelé. Il l'entourait d'une chaleur protectrice, un feu purifiant et pénétrant qui la poussait à ne pas bouger. Garder les yeux fermés et attendre que sa caresse ne cessât pour frissonner, arrêter de rêver et reprendre le cours de sa vie. De sa survie.

    Trop long. Si la brûlure sur sa peau lui plaisait, l'estomac de la créature n'était pas du même avis. Un grondement sinistre résonna dans la pièce silencieuse. Elenissa lui répondit par un autre grondement, qui s'apparentait à un feulement rauque, s'élevant de sa petite gorge toute fluette. La créature se mit finalement en mouvement, se redressant dans son lit avant d'ouvrir des yeux embués de sommeil. Elle papillonna des paupières quelques instants pour s'habituer à la luminosité de sa chambre et se leva finalement, allant fermer la fenêtre, sans prendre la peine de s'habiller. Sa fenêtre donnait sur une rivière qui marquait le bout de la ville. Il n'y avait personne de ce côté et quand bien même il y aurait eu quelqu'un, la demoiselle se savait repoussante pour beaucoup. Trop grande, trop maigre, trop plate. Il n'y avait rien à voir. Rien à dévorer des yeux. Elle n'était qu'une pauvre créature décharnée.

    Peu lui importait.
    C'était un gage de tranquillité.
    Solitude.

    Tranquillement, la jeune femme tira ses vêtements de l'armoire en bois blanc. Comme à son habitude, elle cacha son corps sans forme sous une petite robe rose poudrée trop grande pour elle. Une ceinture autour de la taille pour faire bouffer la robe, une paire de mitaines blanches qui remontent jusqu'à ses coudes, une paire de ballerines et il ne lui restait plus qu'à se coiffer avant de sortir. Une étape importante dans ses journées. Son seul plaisir, d'ailleurs. Une brosse à la main, debout devant le petit miroir de la salle de bain, Elenissa coiffa sa cascade rousse, lissant chaque mèche avec plaisir, glissant ses doigts dans ses cheveux avec bonheur.

    Seulement voilà, il fallait masquer leur longueur. Patiemment, avec la dextérité de l'habitude, la créature natta ses cheveux, les enroula comme pour y faire un nœud, les tordit encore et encore pour fixer le tout après une bonne heure de travail. Quelques mèches folles encadraient encore son visage, mais sa tresse cessait à la moitié de son dos. Elenissa vérifia une dernière fois que la longueur de ses cheveux était impossible à déterminer puis elle sortit de son appartement.

    La créature se faufila dans les rues. Elle esquivait les passants, gamine invisible parmi eux pour gagner au plus vite son observatoire favori. L'endroit où elle avait appris à être « chez elle », comme avant... chez eux.

    Elenissa arriva rapidement jusqu'à la guilde de Lamia Scale. Là encore, elle se faufila à travers les tables et les autres mages. Elle ne connaissait personne bien que cela fasse bientôt un an qu'elle fréquentait la guilde. Elle en faisait partie, par devoir, uniquement. Mais elle en faisait partie tout de même. Et la seule personne qu'elle pouvait prétendre connaître un temps soit peu était le maître de guilde. Il l'avait recueilli quand elle était arrivée, terrassée par le chagrin. Il l'avait accepté comme elle était.

    Le petit oisillon avait trouvé son nid.

    Il ne se montrait pas souvent. Elenissa était donc seule, même dans le nid, sans vouloir se rapprocher des autres oiseaux. Elle était le corbeau, l'oiseau maudit. Les rouges gorges et mésanges bleues ne pouvaient pas la voir, trop beaux, trop heureux pour remarquer les ailes noires et tristes de la corneille. Ils gazouillaient si forts qu'ils n'entendaient pas ses lamentations discrètes.

    Mais la femme corbeau en avait l'habitude. Si elle restait femme invisible, elle écoutait et étudiait tous ces inconnus. Elle voyait leur faiblesse, leurs blessures mais elle ne disait rien. Mais ce jour-là, Elenissa ne voulait pas observer. Elle voulait lire. Pandore. Une version du mythe qu'elle ne connaissait pas. Curieuse comme pas deux, elle s'installa prestement à une table de la taverne, au fond, près d'une fenêtre. Qu'elle ouvrit. Le soleil revint caresser sa peau d'albâtre, la mordre avec une certaine tendresse qui lui rappelait de doux souvenirs. Mais cela n'avait pour effet que de renforcer la coucher de glace qui entourait son cœur. Refermer la boîte entrouverte, tourner un peu plus la clef pour tout verrouiller.

    A jamais.

    La demoiselle se plongea dans son livre, un bras laissé au soleil comme une offrande. Sa peau pouvait bien brûler, cela lui était égal. La chaleur lui manquait atrocement, les rayons ardents étaient les seuls à pouvoir l'aider.

    ~ Elenissa !

    La jeune femme sursauta. Un frisson parcourut son dos. Elle releva la tête, dardant un regard méfiant et quelque peu affolé sur la pièce. Qui l'appelait ainsi ? Qui connaissait son nom ? C'était bien la première fois qu'on l'interpelait...

    Et son regard acidulé tomba sur un visage familier. Un visage souriant. Un sourire qui n'était destiné qu'à elle, comme le premier jour où elle était arrivée, le visage baigné de larmes. C'était le maître de guilde. Il posa un verre de jus de citron avec un petit parasol coloré devant Elenissa, s'assit sur la table devant elle et lui tira son livre des mains, sans perdre sa page pour regarder ce qu'elle lisait. Son sourire chaleureux se dissipa un peu en voyant le titre.

    ~ Tu devrais arrêter de focaliser sur cette Pandore. Enfin...

    Il posa le livre sur la table et tendit le verre à la jeune femme. Cette dernière s'en saisit prestement, gênée, le visage baissé sur le liquide d'un jaune intense. Milles et une questions fourmillaient dans son esprit. Pourquoi venait-il lui parler ? Comment savait-il qu'elle raffolait du jus de citron ? Et comment savait-il pour Pandore ? L'espionnait-il ? Comment aurait-il pu ? Elle n'avait jamais rien remarqué...

    ~ … Je suis là pour te parler de choses sérieuses.

    Le sourire était revenu. Petit, arrogant. Mais bien présent pour les beaux yeux de la créature. Elle porta le jus à ses lèvres et laissa couler l'acide breuvage dans sa gorge. C'était délicieux. Mais aussi dangereux. Le maître de guilde lui saisit le bras pour la tirer derrière lui.

    ~ On va discuter dans mon bu...

    Un coup de pied dans la mâchoire le fit taire et l'envoya irrémédiablement au sol. La jeune femme avait cassé son verre et tenait désormais un bout posé contre la gorge du maître. Le sang coulait le long du poignet de la frêle créature mais elle ne lâchait pas son bout de verre.

    Le silence s'était fait dans la salle. Tout le monde était surpris de la réaction de la demoiselle. Qui était-elle d'abord ? Que faisait-elle ici ? Certains des mages se tenaient déjà prêts à la foudroyer de leur sort. En les apercevant du coin de l'oeil, le maître se releva prestement et attira la jeune femme contre lui, la tenant fermement par les épaules.

    ~ C'est bon, tout va bien... Ne vous en faites pas.

    La tension palpable se dissipa progressivement mais le silence persistait. Elenissa ne comprenait pas grand chose de ce qu'il se passait. Elle sentait juste le cœur battant du maître de Lamia Scale contre son oreille et sa main chaude au travers de sa robe. La brûlure de sa coupure n'était rien comparé à cela. L'image d'Anthony se projeta sous ses paupières closes. Elle serra les dents, ravala ses larmes.

    Quand elle rouvrit les yeux, elle était face au maître de guilde, dans son bureau. Elle cligna des paupières. Une absence ? Il était assis sur son bureau et lui tenait la main. La main ? Non ! Non, surtout pas, il ne fallait p... Il ne la touchait pas vraiment. Il nouait un bandage autour de sa paume, sans jamais la toucher. Elenissa resta muette, sans comprendre ce qu'il venait de se passer. Elle se souvenait du maître qui l'attrapait par le bras, du verre brisé, de son coup de pied, de son cœur battant puis, plus rien. Elle avait fermé les yeux et en les rouvrant elle était assise là.

    Une chose était certaine : quelque chose ne tournait pas rond.
    Mais quoi ?

    Elenissa promena son regard sur la pièce qu'elle n'avait vu qu'une fois. Cet endroit la laissait perplexe et mal à l'aise. Revenant sur le maître, elle planta ses yeux acides dans les siens, cherchant à le sonder pour comprendre ce qui motivait sa présence ici. Il sourit plus largement, conscient de la tentative -fructueuse- de la créature. Il voulait lui parler de quelque chose de sérieux, elle devait être particulièrement attentive.

    ~ J'ai un travail pour toi.

    Il se leva et rangea les bandes en trop puis s'installa de l'autre côté de son bureau, face à la jeune mage. Celle-ci ne le lâcha pas du regard un seul instant, même pour remettre sa mitaine par-dessus le bandage. Elle attendait qu'il continuât.

    ~ Toujours aussi bavarde... ronchonna-t-il.

    Une fois encore, elle ne répondit rien, se contentant de le fixer. Aucune émotion n'était lisible sur son visage. Même sans son masque blanc, elle était effrayante... Pas humaine.

    ~ Il y a des problèmes au Conseil des Mages. Il semblerait qu'une taupe empêche toute action contre les guildes noires. Le président du Conseil a chargé Lamia Scale de trouver le mage infiltré.

    Elenissa l'écoutait avec attention. Elle commençait à comprendre, désormais. Avec sa magie, et son tempérament, elle était certainement la plus apte à s'occuper de cela. Comme toujours, les missions les plus dangereuses et... à la limite du respectable pour une guilde légale, lui revenaient. En contrepartie, elle était souvent fort bien payée et sa réputation la précédait dans bien des lieux. Il n'était au final pas étonnant que ce soit à Lamia Scale que le Conseil se soit adressé. Ce n'était pas Lamia qu'ils voulaient, c'était White Empress. Un léger sourire perça sur ses lèvres. Amer.
    Puis elle hocha simplement la tête.

    ~ Infiltration. Identification. Elimination. C'est tout ce qu'il y a à savoir ?
    ~ Oui, tu as rendez-vous avec le Président dans trois jours, il t'expliquera tous les détails de ta mission. Je viendrais te chercher chez toi le matin pour t'y emmener.

    La jeune femme acquiesça à nouveau puis se leva, tourna les talons et avança vers la porte de sortie.

    ~ Je compte sur toi, Elenissa.
    ~ Je ne vous ai jamais déçu. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. J'ai une dette envers vous.

    Puis elle sortit, refermant doucement la porte derrière elle.
    Elle devait finir son livre avant trois jours.


Revenir en haut Aller en bas
 
Quand le sourire s'efface... [mission - solo]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» ... les Corbeaux dansent... [mission solo]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Fairy Tail World RPG :: La Ville d'Oak :: Lamia Scale :: Taverne-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser